Je suis directrice de recherche CNRS (DR2) dans la section 53 (Sciences en société: production, circulation et usages des savoirs et des technologies). J'ai intégré le CNRS en 2001 sur un poste de la section 34 (Sciences du langage) fléché STIC (Section 7, Sciences de l’information), après un parcours linguistique et ingénierie des langues. J’ai commencé mes études universitaires à l’Université de Bucarest, où j’ai suivi une licence de langues et littératures roumaine et française et ensuite un master de linguistique historique. J’ai poursuivi avec deux formations de master en France en sciences du langage et ingénierie des langues, à Lyon et Marne-la-Vallée, suivies par un doctorat en sciences du langage à l’Université Lyon 2. J’ai mené mes travaux de doctorat conjointement en France et à l’Université de Berkeley, États Unis.

En tant que chercheur CNRS, j’ai travaillé d’abord au laboratoire “Traitement et Communication de l’Information (LTCI)” de Télécom ParisTech et du CNRS, ensuite au LIMSI CNRS devenu Laboratoire Interdisciplinaire des Sciences du Numérique en 2021. J'ai travaillé au sein d’équipes s’intéressant au traitement automatique de la communication parlée. En 2016 j’ai obtenu l’habilitation à diriger des recherches, avec un sujet pluridisciplinaire mettant en avant le bénéfice pour les sciences du langage d’une approche numérique s’appuyant sur de grands corpus et sur des techniques issues de l’ingénierie des langues.

Mes travaux s'inscrivent dans le domaine plus large des humanités numériques. Je privilégie une approche linguistique instrumentée, qui s’appuie sur l’exploration automatique de grands corpus oraux et sur la modélisation statistique des phénomènes observés. J'utilise des outils conçus pour la transcription automatique de la parole en tant qu'instruments d'exploration linguistique. Mes démarches ont comme point de départ le constat que la parole est un phénomène hautement variable du fait des spécificités des locuteurs et de leurs caractéristiques physiologiques, de la diversité des contextes communicationnels et des conditions d’enregistrement. Je m'intéresse également à l'articulation synchronie et diachronie et j’interroge les grands corpus afin de comprendre la relation entre motifs de variation synchronique et l'évolution des langues. Parmi les thèmes abordés:

• Lénition et de fortition dans les Langues Romanes
• Variation synchronique dans les grands corpus et profils socio-démographiques des locuteurs
• Particularités acoustiques et prosodiques des événements disfluents dans la parole

La variation dans la parole impacte les systèmes automatiques. Je m'intéresse à la modélisation de ces phénomènes dans la perspective du dialogue humain/système automatique. Parmi les thèmes abordés:

• Impacte des phénomènes disfluents dans le traitement automatique de la parole.
• Ajustement phonétique dans le dialogue humain/système automatique.
• Manifestations verbales du “nudging”.

Je m’intéresse à la comparaison homme-machine dans l’identification des langues, dans la compréhension des erreurs de transcription automatique de la parole et dans la catégorisation des affects dans la parole. J’ai mené des expérimentations perceptives s’appuyant sur le même matériel verbal que celui utilisé lors des tests automatiques. Parmi les sujets abordés:

• Stratégies perceptives pour identifier des langues
• Catégorisation des langues à travers les hésitations vocaliques
• Comparaison humain/système automatique dans la transcription des mots homophones en français et en anglais
• Détection des états émotionnels dans la parole

Un Curriculum Vitae récent ici cv_ioana_vasilescu_v3-1.pdf

Une liste des publications mise à jour ici liste_publi_dr_2021.pdf